[Note du rédacteur : Je tiens d'abord à remercier M. Jean Bayle, M. Jean-Pierre Portier et la charmante biblothécaire de Dozulé pour l'aide qu'ils m'ont apportés.]

Je m'en vas vous raconter l'histoire de Dozulé, magnifique petit bourg du pays d'Auge.

A l'origine Dozulé ne s'appelait pas Dozulé mais Le Plessis-Esmangard, nom à consonnance viking. Ce changement intervint pendant la guerre de cent ans quand Edouard III et ses troupes débarquèrent d'Angleterre, en 1346. Pendant leur périple en Normandie, ils mirent le feu à notre petit village.

Les habitants appelèrent le lieu Dos Brulé qui se modifia au fil du temps par corruption du langage. Il semble que Dos Brulé vient d'un latinisme voulant dire la montagne qui brûle.

Dozulé resta longtemps un bourg sans importance jusqu'à la révolution. Cette dernière oeuvra pour la création d'un axe routier entre Caen et Rouen. Cet axe passait à proximité de Dozulé qui vit là l'opportunité de s'étendre. Le centre se déplaça donc autour de la route et le village tripla sa population de par le commerce et l'industrie. Dozulé devint sous Louis-Philippe chef lieu de canton au détriment de Dives/Mer.

Hélas l'histoire se répéta le 20 août 1944. Dozulé brûla une fois de plus suite aux combats qui s'y passérent entre les alliés et allemands.

Donc, c'est actuellement une petite ville d'aspect à peu prés récent qui s'offre à vous quand on arrive d'Angerville.
L'église date du milieu du siècle dernier, les batiments administratifs d'après guerre. Il reste toutefois quelques vieilles maisons du siècle dernier.

L'importance de Dozulé réside dans le fait qu'elle soit chef lieu de canton, située sur la RN175 et sur l'autoroute (station de péage). Toutes les écoles y sont représentées jusqu'au collége inclus. On y trouve aussi tous les commerces de proximité. Ainsi il fait bon y vivre. On est dans la campagne tout en étant prés de la mer (Cabourg est à environ 10km).

J'ai failli oublier sa société des courses hippiques qui possède un hippodrome sur la commune d'Angerville. Il s'y passe trois réunions par an, une le jeudi de l'ascension et les deux autres en août. On peut parfois y voir du polo. Pour ceux qui aiment les chevaux, c'est l'occasion d'en voir dans un cadre campagnard, loin de la foule des grands hippodromes.