Normandie Web : Saint-Vigor-d'Ymonville | |
Région : Haute-Normandie ||
Département : Seine-Maritime ||
Canton : Saint-Romain-de-Colbosc ||
Habitants : 837 ||
Auteur : Manuel Arragain - marragain@yahoo.fr Curiosités : |
A 20 km du "Havre", 30 de Fécamp et 70 de Rouen, cette commune est étendue sur une assez importante surface, de 2943 ha, en grande partie sur les marais du bord de Seine. Au dernier recensement, il y avait 859 habitants, majoritairement établis sur les hauts du village. Cette commune du bord de Seine, est située entre les deux ponts de Normandie et de Tancarville. Jusqu'à l'ouverture de ce dernier, en 1959 se trouait dans la commune un bac sur la Seine, qui la reliait au village de Berville-sur-Mer (Eure).
C'est naturellement à Saint-Vigor, évêque de Bayeux
au IXe siècle, qu'est dédiée l'Eglise du village.
Celle-ci ressemble fort aux grandes eglises normandes
du XIe siècle, et l'on retrouve le souci des
proportions qu'avaient à l'époque les batisseurs de la
région, et cela est particulièrement frappant dans
l'hémicycle du chevet, divisé en quatre. Dans l'Eglise
se trouve une sculpture de la Vierge de douleur,
représentive de l'époque gothique.
C'est en 1269 que l'Abbaye de Valmont édifie le prieuré Saint-Jacques. C'est d'ici que part l'un des trois points d'eau possédé par la famille de Tancarville, il rejoint l'Abbaye de Grestain, aujourd'hui situé dans la commune de Fatouville-Grestain (Eure). Le prieuré est sans doute sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, de Dieppe à "Chambray-Broglie".
L'ancien bac sur la Seine, évoqué auparavant, portait le nom de Bac du Hode, et c'est par la route menant du Havre à ce bac, que, en 1940, s'effectua le triste exode des havrais, chassés par la guerre.
Témoins de cette époque de la seconde guerre mondiale, deux blockhaus sont encore visibles, construits sur la digue, qui administrativement, sépare la Seine de la mer. De plus, au cimetière du village ont été inhumés quatre anglais, en aout 1944. Leur avion avait été abattus par les Allemands, dans la nuit du 7 au 8 aout 1944.
Au hameau de Bisrue, on trouve une ferme du XVIIe siècle, encadrée par deux rues par ailleurs (ce qui a donné le nom du hameau).
Le marais du Hode, dans les bas de la commune, est d'abord une réserve naturelle d'une valeur inestimable, mais en plus, il est riche en témoignages historiques et culturels, en plus du bac et des blockhaus, la digue nord est un élément important de la commune. Elle est située au milieu des zones humides. Toujours dangereuse dans le passé, il a fallu attendre les discours de Lamartine et Hugo devant leurs assemblées respectives au XIXe siècle pour que des travaux de consolidation soient effectués. Mais ce n'est qu'en 1963, que le mascaret est supprimé.