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(Le Havre 1877 - 1953)
Raoul Dufy est l'un des plus grands peintres normands. Impressioniste puis fauviste, il a exercé son art de différentes façons d'abord via la peinture mais aussi par la gravure, les imprimés pour tissus, la poterie et les décors d'opéra.
Raoul Ernest Joseph Dufy naît le 3 juin 1877 au Havre (Le Havre). Il est le fils de Marie-Eugénie et de Léon Marius Dufy. Ce dernier est comptable dans l'entreprise métallurgique Rispal. C'est aussi un musicien amateur qui est l'un des fondateurs de la société chorale «La Lyre».
Après avoir obtenu le baccalauréat (1891) Raoul Dufy est embauché par la société Luthy et Hauser (spécialisée dans l'importation du café). Il est responsable de la vérification sur le port de la qualité des arrivages. Il restera à ce poste jusqu'en 1896. Au cours de cette période, il s'inscrit en 1893 aux cours des Beaux-Arts du Havre. C'est aussi à ce moment qu'il rencontrera son ami Othon Friesz en 1894 puis qu'il aura une «révélation» à Rouen devant «la justice de Trajan» de Delacroix.
En 1899 avec Friesz, ils reçoivent de la ville du Havre, une bourse pour aller étudier aux Beaux-Arts à Paris. Deux ans plus tard, il rencontre Albert Marquet, qui va beaucoup l'influencer, et il expose pour la première fois au salon des artistes. En 1903, il s'initie avec Maurice Delcourt à la technique de la gravure qu'il utilisera souvent par la suite. Il expose aussi pour la première fois chez Berthe Weill à Montmartre. Un an plus tard, on le retrouve avec Marquet en Normandie, notamment à Sainte-Adresse, Trouville-sur-Mer et Fécamp. Deux expositions (1905) s'en suivent (toujours chez Berthe Weill) en compagnie de Boudin, Lautrec et Van Dongen pour la première puis avec Matisse, Vlaminck et Marquet.
En 1906, il expose dans sa ville natale, au Havre, pour le Cercle de l'Art Moderne, et il peint de nouveau en Normandie à Trouville-sur-Mer, Sainte-Adresse, Dieppe, Fécamp...
L'année suivante, il se livre beaucoup à la gravure et visite Munich à l'invitation d'Othon Friesz. Il réalise son premier imprimé sur tissu pour la firme Atuyer-Bianchini-Férier avec laquelle il va collaborer jusqu'en 1930. Il réside ensuite pendant deux ans à "Orgeville" dans l'Orne dans la «villa Médicis libre», où il grave notamment les planches du «Bestiare». A cette période, il participe avec "Braque", Marquet et Picasso à la «sécession berlinoise».
En 1913, il séjourne à Hyères dans le Var et expose des oeuvres à New-York, Chicago et Boston. Pendant la guerre, il fonde une petite imprimerie au Havre «Imagerie Raoul Dufy» qui fait de l'impression pour la propagande patriotique.
En 1920, il expose pour la première fois ses «Baigneuses», puis part
séjourner à Vence. Il réalisera en 1922 le décor de «Frivol» pour
l'opéra de Paris et l'année suivante celui de «Roméo et Juliette». On
lui commande aussi le mobilier «Paris».
En 1926, il visite le Maroc et passe quelques temps à Cannes et
revient en 1929 sur la côte normande à Deauville et à Trouville.
En 1930, il commence une nouvelle collaboration pour la production de textile avce la société américaine Onogonda. Il illustre Tartrin de Tarascon en 1931 puis «Mon docteur le vin» en 1936, entre temps il expose à Bruxelles (1934).
En 1937, il réalise le collosal «La fée Electricité» pour l'exposition internationale, et il est fait officier de la légion d'honneur.
En 1939, il réalise quelques illustrations pour pour ce a qui aurait du être «la forêt normande» d'Edouard Herriot. Il fuit l'invasion allemande d'abord à Nice puis en 1940 à Ceret. Il passe par Perpignan en 1941 puis à Lyon en 1942 et enfin chez Raymond Dorgelès en 1943. A la fin de la guerre, il s'installe définitivement à Perpignan. Il y réalise en 1948 les «Tapisseries de haute lisse», puis les illustrations des «nourritures terrestres». Il est fait Commandeur de la légion d'honneur.
Il meurt le 7 mars 1953
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