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(1814-1875)
Peintre, pastelliste, dessinateur, et graveur français ("Gréville" [Manche], 1814 - Barbizon 1875).
Fils de paysans, il étudia la peinture à Cherbourg puis dans l'atelier de Delaroche. Au Louvre, il admira les maîtres du XVIIe, particulièrement Poussin, Rubens et les Espagnols. Pour vivre, il éxécuta de nombreux sujets galants et mythologiques inspirés de Fragonard et du Corrège, qui rappellent ceux de Diaz de la Peña. Il fit aussi des portraits bien observés et rigoureusement peints (Pauline Ono, 1841) ; Un officier de marine).
En 1848, il exposa le Vanneur et à partir de 1849 il se fixa définitivement à Barbizon où, contrairement à ses amis paysagistes, il s'attacha surtout à peindre les occupations familières des paysans (Les Botteleurs, 1850 ; Les Glaneuses, 1857 ; L'Angélus, 1858 ; L'Homme à la houe, 1862). Critique et public lui furent d'abord très hostiles, l'accusant de socialisme et lui reprochant le sentiment de solennité, sa profonde tristesse qui se dégage de ses oeuvres. Millet possède un sens classique de la composition et donne un caractère monumental à ses figures ; son éxécution est parfois lourde et terne à force d'être travaillée.
A partir de 1860, il commença à être reconnu et vers la fin de sa vie il accorda une place plus importante au paysage, allégeant sa palette (Le printemps, 1873). Certaines de ses peintures (Les Carriers, 1848-1849 ; Les Scieurs de Long), par leur carcatère pathétique et l'extrême liberté d'éxécution, font songer à Daumier, et nombre de ses études, pastels ou dessins au fusain, révèlent un talent vigoureux et plus direct.