Le prebytère

(source : bulletin paroissial de novembre 1934)

La question de la reconstruction du presbytère s'est posée en 1882, date à laquelle le curé de Feugères était un certain abbé Regnault.

Le bulletin paroissial de 1934 parle de "reconstruction", mais évoque également certaines hésitations concernant le choix d'un site si bien qu'il est difficile de savoir ce qu'il en était auparavant.
Néanmoins, il est établi que les membres d'un "conseil de fabrique" se sont réunis" en séance extraordinaire, le 21 mai 1882, dans une salle du presbytère. On peut supposer, lorsque l'on consulte les archives de la commune, muettes sur l'existence d'une autre construction propre à occuper cette fonction que, s'il y a eu hésitation à propos de l'emplacement, la décision a finalement été d'agrandir et de transformer les bâtiments existant.

Le projet, communiqué, en 1882, par le maire de la commune, M. Langeard, est approuvé par le conseil municipal en mai, à partir d'un plan établi par un architecte de l'arrondissement de Mortain, portant le nom de "Hue". La décision fut confirmée par le préfet de la Manche et par l'évêque de Coutances, Mgr Germain, qui a donné son nom à l'établissement scolaire de la sous-préfecture.

Malgré quelques problèmes administratifs - le ministre des cultes auquel le projet avait été communiqué en vue d'une aide de l'état fit quelques remarques sur le prix qu'il trouvait excessif et rejeta la demande -, le projet fut définitivement entériné le 25 octobre 1883 par le conseil municipal de la commune de Feugères, qui dut supporter tous les frais et contracta un emprunt spécial de 6000 francs de l'époque à 4,5 %.

La chapelle de l'Huis-ouvert

(source : Petit Manuel des Pélerins de Notre-Dame de l'Huis-ouvert)

Il est difficile de trouver des renseignements concernant la commune de Feugères au Moyen-Age, mais la seule chose qui, dès la fin du XIIIème siècle ou le commencement du XIV ème, distingue la paroisse, c'est l'existence de sa chapelle. Elle se dresse aujourd'hui dans une rue qui porte son nom et donne dans le jardin du presbytère.

Elle attire encore de nombreux pèlerins, venus prier pour leurs proches et notamment pour leurs enfants : certaines croyances attribuent à Notre-Dame de l'Huis-ouvert le pouvoir de guérir les maladies infantiles et, plus précisément, les maladies de peau.

On connaît peu de choses à propos de cette chapelle ; une seule chose est certaine, c'est l'antiquité de ce sanctuaire vénéré et très populaire.

En l'an 1334, l'archidiacre de Coutances, en visite dans la paroisse, en signale l'existence. Mais, à cette époque, elle portait seulement le nom de "Chapelle de la Vierge". Elle ne prit qu'après la révolution son titre actuel : Notre Dame de l'Huis-ouvert.

La légende rapporte que, pendant la révolution, un agriculteur voulut transformer ce bâtiment religieux en grenier. Mais il avait beau verrouiller la porte chaque soir, il la retrouvait ouverte le lendemain. Si bien que, comme le précise le Petit Manuel des Pèlerins de l'Huis-ouvert, "il fut obligé de renoncer à son projet sacrilège, et de laisser à sa destination la chapelle où les pèlerins continuèrent à venir prier de jour, mais surtout de nuit".

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