Depuis le 25 mars 1993, elle est entrée dans le patrimoine national, après un arrêté ministériel classant l'édifice par mis les monuments historiques "20eme siècle". Une bonne nouvelle pour la municipalité et pour la paroisse, qui permet de la sauvegarder, en envisageant avec plus de sérénité, les importants travaux de réfection dont l'église a un urgent besoin, pour la dignité de ses célébrations.
Historiquement, il y aurait eu, sur la place Saint-Julien, une chapelle qui remonterait, selon certains, au 14eme siècle, selon d'autres au 17eme siécle.
Ce qui est certain, c'est qu'en 1742, Charles le Tourneur de la Vannerie fit aboutir le projet de Denis Brard Dugassis, curé de
Domfront. En 1749, l'église fut achevée et bénite. Mais elle fut profanée à l'époque révolutionnaire et rendue au culte en 1796.
Cet édifice vieillissant, rongé par la mousse et noircit par le temps, ne plaisait plus guère aux Domfrontais, si bien qu'en 1892, sur les instances de Julien Potier, le projet de reconstruction d'une nouvelle église fut envisagé. Le conseil municipal de 1893 donnas son avis favorable.
Mais le projet ne fut mis à éxécution qu'en 1924 : l'état de délabrement de l'ancienne église détermina la construction de l'édifice actuel. L'abbé Dutertre était alors curé de la paroisse. C'est l'architecte Guilbert qui en conçut les plans audacieux. En 1929, le sanctuaire reçut ses mosaïques. Ses grandes orgues durent inaugurées en 1931. Cette église fut consacrée le 30 septembre 1933 par Mgr Pasquet, évêque de
Sées.
En 1944, la coupole s'est effondrée par suite des bombardements. On avait opté pour le béton. Avnatge certains : économie et légèreté parce-qu'il fut possible de créer de grandes portées qui supprimaient les piliers . Mais revers de la médaille, le béton a des inconvénients : l'humidité s'y infiltrant, s'y maintenat et rouillant les ferailles, le fait éclater.
En 1984, léglise fut fermée par arrêté municipal, à la suite de la chute de quelques morceaux de ciment provenant de la voûte. En avril 1985, la municipalité, sur la demande instante de la paroisse, réouvrit l'église au culte, après l'installation d'un filet protecteur doublé d'une bâche. A partir de cette date, municipalité et paroisse se mobilisèrent très fort pour constituer un dossier : demande de classement par mi les monuments historiques "20eme siècle", en sachant que la direction régionale des affaires culturelles (la D.R.A.C.) portait un réel intérêt à notre église. Cette longue et patiente mobilisation des municipalités successives, de la paroisse et aussi du diocèse, a porté ses fruits, puis que sa classification a été paraphée.