La Saussaye : Histoire (VI)

Document rédigé par Bernard PLUMEY pour la Mairie de la Saussaye Les Eglises - Le vieux puits - La maison du Sonneur - A l'enseigne de «La Hache» L'Eglise Saint-Louis fut construite en 1307 sur l'emplacement de la Chapelle des seigneurs d'harcourt. Un vestige de cette Chapelle serait le vieux baptistère roman placé à gauche du portail. Elle fut incendié en 1553 et reconstruite en 1557. En mai 1875, dans la nuit qui suivit la Fête-Dieu. Ce furent à nouveau les cris «au feu ! l'Eglise brûle ! ...» La population attérée ne put rien faire pour la protéger. La Saint Louis est la Fête patronale de La Saussaye. Sur sa célébration, Saint-Denis relate en 1885 :

«Sur la route d'en bas comme sur celle d'en haut, entre Elbeuf et La Saussaye, ce ne sont, pendant tout le jour, la nuit suivante et le lendemain, que nombreuse bades de citadins, et longues files de voitures... Le soir, la belle pelouse... est littéralemnt couverte par la foule qui, après le traditionel feu d'artifice, s'en retourne en Chantant pour regagner la ville ou les communes voisines.»

Un siècle après... On ne chante plus malheureusement, mais à ce détail près, la metaDescription garde toute sa vérité. La tradition a été maintenue. Un autre regret : il ne reste plus grand chose de la belle allée de tilleuls et de marronniers tricentenaires qui bordaient le fond de la pelouse. Au coeur de la Place du Cloître, sous un grand saule repose encore la lourde margelle du puits des Chanoines. cent mètres plus bas, sa base s'élargit pour former une vaste salle. Jusqu'à la Révolution, les paresseux chanoines y faisaient tirer l'eau par les «Bordiers». On appelait ainsi depauvres manants, toujours en dettes, toujours insolvables et maintenus pour cette raison par les chanoines dans la triste obligation de s'acquitter de cette dure corvée. Une rue garde le souvenir des Bordiers, dont la pénible condition disparut dès la Révolution. Face au puits, on trouve la jolie maison du «Sonneur]. Une majestueuse cloche de plâtre orne sa façade, et rappelle la fonction des anciens maîtres du logis : le dernier sonneur, Monsieur GOUJON est mort, âgé de 78 ans, en 1977. Longeant la maison, on arrive par la «porte du bas», aujourd'hui détruite, juste au début de la rue Lesage Maille : elle s'appelait autrefois, la rue du Sentier, et c'était la plus ancienne rue de La Saussaye. Mais tournons plutôt à droite. Nous arrivons devant un charmant débit champêtre à l'enseigne de «La Hache». Plus que centenaire, cet établissement était déjà mentionné par Saint-denis pour la qualité de son cidre (ce qui est resté vrai). Sommaire - Chapitre V - Chapitre VII