Son histoire personnelle
Antoine (1672-1750), son père, nommé ingénieur par Louvois le 1er janvier 1686, fit ses premières armes pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg (1686-1697). Plusieurs fois blessé lors de sièges (Mannheim, Philippsbourg, Kehl, Landau, Fribourg...), il devint directeur des Fortifications d'Alsace, séjourna à Huningue puis à Belfort, réorganisa les défenses des places de la Meuse et de la Moselle, et passa plus tard dans les Flandres sous les ordres du maréchal d'Asfeld. Il se retira en 1738.
Avec son épouse Marie-Marguerite de Tarade, fille du lieutenant -général directeur des Fortifications d'Alsace, il eut huit enfants dont notre ingénieur est l'aîné.
Jean-Jacques du Portal naquit le 28 novembre 1701 à Strasbourg. Il y épousa en 1733 Marie-Elizabeth de la Tour-Chatillon-Zurlauben, issue d'une vieille famille d'officiers suisses au service de la France. Le 26 novembre 1736, la jeune femme mourut, lui laissant un fils, Jean-Antoine, plus tard chef de bataillon de la légion du Cap, à l'île de Saint-Domingue et chevalier de Saint-Louis.
Ce n'est que le 7 janvier 1744 qu'il épousa en secondes noces Marie-Jeanne-Louise de Rault de Ramsault (18 ans) à Lille. De cette union naquirent au moins huit enfants.
Jean-Jacques du Portal mourut au Havre (voir
Le Havre) le 7 janvier 1773.
Son parcours professionnel
Il fit une brillante carrière dans l'armée et fut un ingénieur au mérite reconnu.
Sous-lieutenant à 8 ans, ingénieur ordinaire à 19 ans, il fut l'auxiliaire de son père en Alsace. Il prit part à de nombreux sièges : Kehl (1733), Philippsbourg (1734), Prague (1741), Mons, Charleroi et Namur (1746)...
Capitaine réformé en 1739, Jean-Jacques du Portal, nommé à la chefferie de Strasbourg en 1740, ne la quitta qu'en 1756. Lieutenant-colonel réformé au régiment de Picardie en 1745, il prit part à la campagne des Pays-Bas (1746-1748) et fut promu colonel le 1er janvier 1748. Détaché à l'équipage du Havre de 1756 à 1758, puis nommé directeur des Fortifications de la Haute et de la Basse-Normandie en résidence au Havre (1758), il fut promu brigadier d'infanterie en 1759, maréchal de camp en 1762 et nommé deux ans plus tard directeur général des Fortifications de l'île de Saint-Domingue. Lieutenant-général en 1767 et revenu en France en 1769, il mourut en poste quatre ans plus tard.
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